De la solitude à l'appartenance à travers l'écriture à deux. Le cas de Herta Müller

Fiche du document

Auteur
Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Sujets proches En Fr

Seclusion Isolement

Citer ce document

Radu Clit, « De la solitude à l'appartenance à travers l'écriture à deux. Le cas de Herta Müller », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, ID : 10670/1.uqc83c


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Un cas inédit d'écriture à deux est celui du roman de Herta Müller, La bascule du souffle. Prix Nobel de littérature en 2009, elle y a décrit la vie dans un camp de travail soviétique, avec la collaboration d'Oskar Pastior, un poète déporté dans un tel camp, de même que sa propre mère. La déportation apparaît comme une mesure punitive contre les Allemands de Roumanie, pour avoir soutenu le Troisième Reich. Ainsi, il y a une indistinction entre bourreaux et victimes, entre trauma collectif et individuel. Les traumas individuels de l'écrivaine sont exprimés au travers de personnages de plusieurs de ses romans et conduisent à une position de solitude. Le protagoniste du roman La bascule du souffle se retrouve dans une forme extrême de solitude, la désolation, identifiée par la philosophe Hannah Arendt. L'écriture avec Pastior, bien qu'inachevée à cause de la mort inattendue du poète, a été possible grâce à des positions subjectives communes. Ainsi, Herta Müller aurait dépassé sa solitude et changé ses rapports avec ses appartenances, à la fois primaire et secondaire.

La bascule du souffle ( Atemschaukel) a novel by Herta Müller, for which she received the Nobel Prize for Literature in 2009, is a unique case of co-writing. In it she describes life in a Soviet concentration camp, with the collaboration of Oskar Pastior, a poet who was deported to such a camp, as was her own mother. Deportation appears to have been a punitive measure against the Germans in Romania for having supported the Third Reich. Thus there is no clear distinction between executioners and victims, between collective and individual trauma. The individual traumas of the author are expressed through the characters of several of her novels and lead to a position of solitude. The protagonist of the novel La bascule du souffle finds himself in an extreme form of solitude, desolation, identified by the philosopher Hannah Arendt. The process of writing with Pastior, albeit incomplete because of the poet's unexpected death, was possible thanks to common subjective positions. Thus, Herta Müller may be said to have overcome her solitude and changed her relations with her affiliations, both primary and secondary.

Todo lo que tengo lo llevo conmigo, novela de Herta Müller, es un caso inédito de escritura en dúo. Premio Nobel de la literatura en 2009, ella describe la vida en un campo de trabajo soviético, con la colaboración de Oskar Pastior, un poeta deportado a ese campo, igual que su propia madre. La deportación aparece como una medida punitiva contra los alemanes de Rumania, por haber sostenido el Tercer Reiche. Así, hay una indistinción entre verdugos y víctimas, entre traumas colectivos e individuales. Los traumas individuales de la escritora se expresan a través de personajes de varias de sus novelas y conducen a una posición de soledad. El protagonista de la novela Todo lo que tengo lo llevo conmigo se encuentra en una forma extrema de soledad, la desolación, identificada por la filósofa Hannah Arendt. La escritura con Pastior, aunque incompleta a causa de la muerte inesperada del poeta, ha sido posible gracias a posiciones subjetivas comunes. Así, Herta Müller habría superado su soledad y cambiado sus relaciones con su pertenencia, a la vez primaria y secundaria.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en