De la blessure christique à la blessure biopolitiqueMorgue de Andres Serrano

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16 juillet 2021

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info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-ND 4.0



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Angela Mengoni et al., « De la blessure christique à la blessure biopolitiqueMorgue de Andres Serrano », Revue Actes Sémiotiques, ID : 10.25965/as.7240


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Dans Morgue (Cause of Death) (1992), Andres Serrano photographie en détail, sur de grands formats, les traces de violence sur des cadavres anonymes, comme la blessure sur le pied dans Rat Poison Suicide II au sujet de laquelle la blessure du Christ dans le sépulcre a été régulièrement évoquée. L’article envisage cette relation, non pas comme une source iconographique, mais comme le lieu d’une élaboration figurale entre corps-enveloppe et chair. Si pour l’iconographie chrétienne la blessure garde le statut d’un transit vers un corps glorieux, la scène de la morte violente est plutôt le lieu où le corps de la modernité tardive laisse affleurer ce fond biologique du vivant qui n’est plus, ainsi que l’écrit Foucault, le « soubassement inaccessible qui n’émerge que de temps en temps, dans le hasard de la mort et sa fatalité » mais entre dans le « champ d’intervention du pouvoir ». En suivant cette dynamique figurale du seuil entre bìos et zoe on reviendra sur le statut du corps suicidaire, un paradoxe pour le pouvoir biopolitique de stimulation de la vie.

In Morgue (Cause of Death) (1992), the photographer Andres Serrano takes detailed large-format photographs of the traces of violence on anonymous corpses, such as the wound on the foot in Rat Poison Suicide II, about which the wound of Christ in the sepulchre has been regularly evoked. The article considers this relationship, not as an iconographic source, but as the site of a figurative elaboration between body-shell and flesh. If for Christian iconography the wound retains the status of a transit towards a glorious body, in late modernity the scene of violent death is rather the place where the body allows this biological background of the living to emerge, which is no longer, as Foucault writes, the "inaccessible bedrock that emerges only from time to time, in the chance of death and its fatality", but enters the "field of intervention of power". Following this figurative dynamic of the threshold between bìos and zoe, we will return to the status of the suicidal body, a paradox for the biopolitical power to stimulate life.

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