28 juin 2012
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Cécile Bastidon et al., « Primes de risque interbancaires et politiques monétaires non conventionnelles dans la zone euro », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.usouvo
Après deux années de relative stabilité, l'observation des spreads EURIBOR/OIS fait apparaître, entre juillet et écembre 2011, une augmentation de 80 points de base (spread EURIBOR 3m/OIS). Ce phénomène est propre à la zone euro. Egalement observable sur les spreads EURIBOR/repo (interbancaires), il présente une double spécificité. D'abord, l'élargissement des spreads ne résulte pas d'une élévation de l'EURIBOR par rapport aux taux OIS et repo, mais d'une stabilisation de l'EURIBOR avec diminution des taux utilisés comme base de calcul. Ensuite, la structure par terme des taux EURIBOR correspond à une courbe des taux normalement croissante, contrairement à la crise de 2007-2008. Simultanément, la BCE augmente le nombre et le volume de ses opérations de politique monétaire non conventionnelle. A partir d'une base spécifique d'évènements de politique monétaire et d'indicateurs financiers propre à la zone euro, nos tests économétriques font apparaître, pour le second semestre 2011, des résultats mitigés quant à ces actions de politique monétaire non conventionnelle. En effet, seules les annonces (mais non les réalisations) d'opérations de rachats de titres et d'injections de liquidité calment les tensions interbancaires. Paradoxalement, la politique de taux semble au contraire être à l'origine d'un renforcement des tensions.