Clair-obscur

Fiche du document

Auteur
Date

13 décembre 2018

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess


Résumé Fr It

Délaissant les aspects les plus connus de Camilleri (opérateur culturel, auteur de polars, ironique destructeur des topoi mafieux…), l’étude se concentre sur La Couleur du soleil, roman où la virtuosité linguistique est mise au service de la révélation d’un « journal » qu’aurait écrit le Caravage. Laissant la parole au peintre dont le style et le rythme miment ceux de son siècle, Camilleri opère en réalité la combinaison du personnage historique et de lui-même. L’hybridation des instances narratives et des temporalités illustre le refus de la hiérarchie noble / bas par le Caravage et la prédilection de Camilleri pour le quotidien. La coexistence du vrai et du vraisemblable rend crédible la maladie du « soleil noir » dont aurait souffert le peintre : hallucinations, cauchemars, voile visuel qui influenceront ses dernières toiles. L’emboîtement narratif transforme le récit d’une aventure sicilienne en aventure sicilienne d’un récit. Le clair-obscur, dimension plastique du Caravage, devient la métaphore de l’éternelle répétition dans l’île : une inquiétante névrose, un impossible futur.

Tralasciando gli aspetti più noti di Camilleri (operatore culturale, giallista, rovesciatore ironico di topoi mafiosi...), lo studio si concentra sul romanzo Il colore del sole, dove il virtuosismo linguistico è messo al servizio della rivelazione di un «diario»che si presume sia stato scritto dal Caravaggio. Lasciando la parola al pittore, il cui stile e la cui cadenza mimano quelli del secolo suo, Camilleri contamina in realtà il personaggio storico e se stesso. L’ibridazione delle due istanze narrative e delle due temporalità illustra il rifiuto della gerarchia alto/ basso del Caravaggio e la predilezione di Camilleri per il quotidiano. Il coesistere del vero e del verosimile rende credibile la malattia del «sole nero» di cui il pittore avrebbe sofferto: allucinazioni, incubi, velo visivo che influenzeranno le sue ultime tele. Nell’incastro narrativo ottenuto, Camilleri trasforma il racconto di un’avventura siciliana in avventura siciliana di un racconto. Il chiaroscuro inteso come dimensione plastica del Caravaggio diventa la metafora dell’eterno ripetersi dell’isola: una nevrosi inquietante, un impossibile futuro.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en