Su et insu de la transmission

Résumé Fr En

La question de la transmission se pose à nouveaux frais de nos jours avec l’avènement du numérique qui modifie le rapport établi du disciple au Maître. De plus, la numérisation et la médicalisation de nos existences font la part belle à de nouvelles formes de classifications, où le sujet se dissout en tant que question et risque, de ne plus être appréhendé que comme une machine atteinte de troubles ou de pannes divers. L’échange entre Jean-Yves le Fourn et Olivier Douville part d’une inquiétude ; la transmission clinique aurait-elle changée à notre insu, et serait-elle devenue qu’une simple transmission d’un « savoir » sans la notion d’expérience par la clinique du sujet ? Quelle est alors notre responsabilité pour rétablir une clinique contemporaine du sujet référée à la notion d’inconscient ?

The question of transmission is posed with renewed urgency today with the advent of digital technology, which modifies the established relationship between the disciple and the Master. Moreover, the digitalization and medicalization of our existences favours new forms of classifications, where the subject is dissolved in terms of question and risk, as well as being apprehended as a machine suffering from disorders or a variety of breakdowns. The exchange between Jean-Yves le Fourn and Olivier Douville revolves around the issue of knowing whether clinical transmission has changed without our realizing it, and whether it has become a mere transmission of a “body of knowledge” without the notion of experience through clinical encounters with the subject. If so, what is our responsibility for establishing a contemporary clinical approach to the subject referring to the notion of the unconscious ?