2013
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Sylvie Clair, « La mémoire de Marseille », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.uuogv8
Marseille est contrainte par sa géographie. Et celle-ci est prégnante dans son histoire. « Le Marseillais, par sa nature, se regarde comme un peuple à part. La situation géographique, les montagnes, les fleuves qui le séparent du reste de la France, son langage particulier, tout alimente cette opinion fédéraliste. » (Barras.) Ce particularisme joue un rôle important dans la construction mémorielle de la cité la plus ancienne de France. Les Marseillais s’affirment Phocéens. En 1999, la cité a fêté avec éclat ses 2600 ans. Pourtant, paradoxalement, elle n’a que peu de respect pour son patrimoine écrit ou monumental. La mémoire de Marseille est en effet peu visible. On y trouvera difficilement des lieux ou des édifices révélant sa longue histoire. Elle revendique pourtant une mémoire, qui se nourrit de quelques icônes : les amours de Gyptis et Protis, la peste de 1720 et ses héros, la Marseillaise, Notre-Dame-de-la-Garde ou le Vieux-Port, l’opérette et la Canebière, l’Olympique de Marseille, voire Gaston Defferre.