2002
Cairn
Roberto Camagni et al., « Forme urbaine et mobilité : les coûts collectifs des différents types d'extension urbaine dans l'agglomération milanaise », Revue d’Économie Régionale & Urbaine, ID : 10670/1.uurx38
La dispersion de la population métropolitaine sur le territoire, la diffusion de l’habitat selon des modèles à haute consommation de ressources rares ou non renouvelables (sol, énergie) sont en Europe des phénomènes récents qui ont relancé sous de nouvelles formes, élaborées autour de nouvelles options, l’ancien débat sur l’urban containment : des néologismes comme la Ville Éclatée, la Ville Diffuse, l’Ubiquitous city, l’Hyper-ville, la Ville Émergente... expriment, selon des approches analytico-critiques différentes, cet intérêt renouvelé.C’est dans ce contexte problématique que s’est développée notre analyse empirique sur les coûts collectifs associés aux modalités d’extension urbaine afin d’évaluer les similitudes et/ou les spécificités de l’aire métropolitaine milanaise par rapport aux tendances internationales. Il s’agit plus précisément d’une étude focalisée sur la consommation de sol associée aux différents types d’extension urbaine, sur les coûts collectifs induits par ces types, et, surtout, sur leur demande de mobilité.L’importance fondamentale du thème de la mobilité dans l’organisation métropolitaine est confirmée par les analyses économétriques. Les relations les plus significatives du point de vue statistique concernent les variables « densité », « variation démographique », « âge moyen du patrimoine immobilier » et une variable expressive de la mixité fonctionnelle (habitation/emploi). Elles soulignent que les impacts les plus élevés sur la demande de mobilité proviennent des processus d’urbanisation diffuse, des communes d’expansion plus récente et de la condition de spécialisation résidentielle.