Pour l'Ère nouvelle (1922-1940). La science convoquée pour fonder une « internationale de l'éducation »

Résumé Fr En

L a revue Pour l’Ère nouvelle constitue un observatoire privilégié pour cerner la nature des initiatives prises par les tenants de l’éducation nouvelle pour mobiliser, par delà les frontières, tous les amis de l’enfance afin d’améliorer l’humanité par une meilleure connaissance de l’enfant. En tant que lieu d’échange, elle permet à ses protagonistes d’y faire connaître leurs convictions et expériences favorisant ainsi la construction et la diffusion de connaissances au-delà de la francophonie. Nous nous proposons plus concrètement d’éprouver la thèse du cosmopolitisme et de la communauté d’esprits (convergence/divergence) des promoteurs de l’éducation nouvelle, en étudiant comment, dans Pour l’Ère nouvelle , ses auteurs invoquent la science pour fonder leurs thèses et si cette invocation fait l’objet de tensions ou controverses parmi eux. Cet article s’inscrit dans le sillage de recherches menées sur les relations entre éducation nouvelle et sciences de l’éducation, par nombre de chercheurs, notamment par ERHISE (Equipe de recherche en histoire des sciences de l’éducation).

Pour l’Ère nouvelle (1922-1940). The science asked for founding an Internationale in Education T he journal Pour l’Ère nouvelle is a privileged observation post from which one can define the initiatives promoted by the leaders of the New Education movement. They seek to mobilize, over frontiers, the actors involved in the study of childhood, aiming to ameliorate humanity through a better knowledge concerning that question. As a place of interaction, it allows its protagonists to bring their convictions and experiences to others, favouring development and spreading of knowledge beyond French speaking community. In this article, we propose to test the theory of the New Educationalist’s cosmopolitism and community of minds (convergence/ divergence) and to see how, Pour l’Ère nouvelle ’s authors use science to base their theories and, further, we propose to see if this position arouses tensions or controversies. This article is part of a research undertaken by ERHISE (Research Team in History of Sciences of Education).