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Véronique Mehl, « L’encens et le divin : le matériel et l’immatériel en Grèce ancienne », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.47245/archimede.0009.ds1.04
L’encens apparaît dans les textes littéraires dès l’époque archaïque, mais il est souvent difficile de voir derrière le terme générique (thumiamata, arômata), la substance réellement consumée (éventuellement libanos, libanôtos). Ce qui importe, plus que le produit utilisé, c’est le résultat obtenu : une fumée odorante. L’encens (issu ou non du Boswellia) est un produit matériel qui, déposé sur un autel ou un brûle-parfum, produit une exhalaison, plus immatérielle, pouvant se voir, se sentir, s’entendre mais jamais totalement se saisir, se rapprochant alors de la nature divine. À partir de l’époque classique, le libanos apparaît plus fréquemment dans les textes et sans doute dans les pratiques rituelles. Il permet d’inviter, de rendre présent le divin et de lui donner une apparence. Il sert aussi à penser le corps des dieux.