Aménagements de la montagne et gestion de l’eau dans les hautes vallées savoyardes : (Maurienne et Tarentaise, XIIIe-XVIe siècles)

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2020

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Fabrice Mouthon et al., « Aménagements de la montagne et gestion de l’eau dans les hautes vallées savoyardes : (Maurienne et Tarentaise, XIIIe-XVIe siècles) », Histoire & Sociétés Rurales, ID : 10670/1.uxcmyd


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L’irrigation traditionnelle en milieu de montagne a fait l’objet de nombreux travaux, notamment dans les Alpes suisses et italiennes ainsi que dans les Pyrénées. Par contraste, les Alpes françaises n’ont donné lieu qu’à des enquêtes déjà anciennes et passablement dispersées. Depuis 2011, une petite équipe s’est donné pour tâche de réparer cette lacune. Cette contribution se focalise sur la période médiévale en reprenant une partie de ces travaux déjà publiés tout en y ajoutant des données nouvelles. Dans les Alpes françaises du Nord, l’irrigation des prés et prairies se limite pour l’essentiel aux vallées de la Maurienne et de la Tarentaise. Elle est documentée depuis la fin du xiiie  siècle. Les sources médiévales donnent à voir un réseau de canaux déjà en place mais en nette expansion au cours du dernier siècle médiéval. D’abord monopole des seigneurs de ban, l’eau des torrents et les canaux qui la transportent deviennent, à mesure que les communautés montagnardes s’affirment, un bien commun, à l’image des bois et des alpages. Enjeu de nombreux conflits intercommunautaires, cette ressource n’est pas uniquement gérée par les communautés d’habitants, mais plus directement par des syndicats de propriétaires de prés, les consortages, qui prennent en charge la construction des canaux, l’entretien, la police et la répartition des tours d’arrosage.

Traditional irrigation techniques in mountain environments have often been a topic of research, especially in the Swiss and Italian Alps and in the Pyrenees. Studies on the French Alps, in contrast, are both dated and relatively dispersed. Since 2011, our small team has tried to fill this gap. The present paper focuses on the medieval period, using both these older studies and new data sets. In the northen French Alps, the irrigation of meadows and pastures took place mostly in the Maurienne and Tarentaise valleys, and is attested in the archives from the end of the 13th century on. Medieval sources show a network of canals already in place, but expanding significantly in the last century of the Middle Ages. At first a monopoly of the banal lords, the water from the mountain streams as well as the canals transporting it became a common good, just as woods and alpine pastures, under the influence of increasingly assertive mountain communities. This resource was often a disputed one among local communities, and was not managed by their inhabitants directly; rather, syndicates of pasture owners, called «consortages», often took over the building, maintenance and policing of canal networks, and the distribution of watering slots.

ResumenEl regadío tradicional en las zonas de monte ha sido estudiado en numerosos trabajos, particularmente en los Alpes suizos e italianos así como en el Pirineo. En cambio, para los Alpes franceses, sólo tenemos estudios ya antiguos y dispersos. Desde 2011, un pequeño grupo se empeñó en colmar esta laguna. El presente trabajo se concentra sobre la época medieval, sintetizando parte de los trabajos ya publicados y añadiendo datos inéditos. En el norte de los Alpes franceses, el regadío de prados y praderas se extiende sólo en los valles de Maurienne y Tarentaise. Está documentada desde finales del siglo xiii. Las fuentes medievales señalan una red de acequias ya funcionando, pero en claro desarrollo en el último siglo del Medioevo. Primero, monopolio de los señores, el agua de los ríos y las acequias que la conducen pasan después a mano de las comunidades de vecinos, como los montes y praderas, a medida que se afirma el poder de los aldeanos. Objeto de numerosos conflictos entre comunidades, este aprovechamiento no se gestiona sólo por los pueblos, sino más directamente por sindicatos de propietarios de los prados, llamados “consortages” (consorcios), los cuales se encargan de edificar las acequias, de su mantenimiento, de la policía de las aguas y del reparto de los turnos de regadío.

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