The space’s poetics in the work of Edouard Glissant : Martinique, a ghost vessel La poétique de l'espace dans l'oeuvre d'Edouard Glissant : La Martinique, un vaisseau fantôme En Fr

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23 juin 2014

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Ibtissem Sebai Ameziane, « La poétique de l'espace dans l'oeuvre d'Edouard Glissant : La Martinique, un vaisseau fantôme », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.uxcuyc


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Résumé En Fr

This thesis tries to comprehend the space in the work of Edouard Glissant. For the bard of the “all-world”, the space is not limited to his native island, Martinique. Indeed, contrary to the classical westerner view of the insularity, what underlies and feeds the work of Edouard Glissant is mainly the appeal of lands, which means not only the Caribbean archipelago, but also every place in the world. The Martinique which is supposed to be the tiny island, lost in the middle of the Atlantic and kept in American continent’s shadow, becomes the preface of this one. on top of that, in the wake of the ”all-world”, the west Indian island experience the same drifts and the same challenges. Because of that, the sea becomes the link which gathers lands at the same time as it stimulates the imagination. The new sea’s perception is not a counter-vertical, but it is a necessity. Owing to the slave trade and the amnesia which is associated with, the story of the “naked migrants” begins henceforth with the slave ship. Everything is based on this new matrix, whatever it is denied, and in which the eternal swaying between particular suffering and the other’s knowledge has its roots. Thus, through the vertigo of mountains, plantations and the “in-town”, Martinique seems like a ghost vessel which keeps jealously its secrets in order to continue its voyage.

Cette thèse de Doctorat tente d’appréhender l’espace dans l’œuvre d’Edouard Glissant. Pour le chantre du « Tout-Monde », l’espace ne peut se limiter à son île natale, la Martinique. En effet, contrairement à la vision occidentale classique de l’insularité, synonyme d’isolement, ce qui sous-tend et nourrit l’œuvre glissantienne est principalement l’appel des autres terres : non seulement l’archipel caribéen, avec lequel la Martinique partage le même passé esclavagiste et la même géographie accidentée, mais aussi l’ensemble de chaque empan du monde. Loin d’être l’île minuscule, perdue au milieu de l’Atlantique, dans l’ombre du continent américain, la Martinique en devient la préface. Bien plus, dans le sillage du « Tout-Monde », l’île antillaise connaît les mêmes dérives et les mêmes défis. La mer devient, de ce fait, le pont qui relie les terres en même temps qu’il aiguillonne l’imagination. Cette nouvelle perception de la mer est loin d’être une contre-verticale, elle est une nécessité. En raison de la traite et de l’amnésie qui lui est associée, l’histoire des « migrants nus » commence désormais avec le bateau négrier. Tout s’articule autour de cette nouvelle matrice, quand bien même elle serait déniée, où s’origine le chavirement permanent entre souffrance particulière et connaissance de l’Autre. Ainsi, au travers du vertige des mornes, des plantations et de l’ « En-ville », la Martinique apparaît comme un vaisseau fantôme qui garde jalousement ses secrets afin de pouvoir continuer à voguer…

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