A Nice, rien de nouveau ?

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Date

2023

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Sciences Po

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Gilles Ivaldi et al., « A Nice, rien de nouveau ? », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.uy09vt


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Résumé Fr

Les élections municipales à Nice peuvent, si l’on n’y prend garde, apparaître comme la répétition de consultations de même ordre dans la capitale azuréenne : au départ, plusieurs adversaires ; à la fin, toujours un même « vainqueur » . Nice serait donc à ranger dans le tiroir « en bas à droite » des villes de la continuité politique, où les résultats sont connus d’avance et le vainqueur désigné avant même la consultation. Cette lecture, qui traduit la domination de la droite sur la ville, voire sur le département, tend à rendre invisibles les recompositions de la vie politique locale et les transformations qui affectent le territoire maralpin. Avec 47,6%, le maire sortant manque de peu sa réélection dès le premier tour et réalise un score supérieur à celui de 2014, tandis que la liste RN arrive en 2ème position, à presque 30 points. Le scrutin atteste de la domination sans partage de la droite classique sur l’espace politique local, dans des élections fortement personnalisées. Christian Estrosi ne l’ignore d’ailleurs pas : il est le seul à donner son nom à la liste qu’il conduit. Le mystère n’est donc pas dans les résultats de l’élection municipale. C’est pourquoi nous préférons interroger les conditions de possibilité de ce résultat marqué par une stabilité apparente (I) et ainsi questionner l’évidence d’une victoire acquise sans combattre. Car le chemin qui reconduit Christian Estrosi à la tête de la mairie de Nice en 2020 apparaît semé d’embûches politiques. Sa victoire ne s’est pas opérée en rase campagne, faute d’adversaires ou d’oppositions à droite (II). Elle est le produit de plusieurs conditions qui tiennent, certes à son implantation locale et à la construction d’une image de maire entrepreneur, mais aussi aux choix, parfois assumés, souvent contraints, de ses opposants dans la période précédant la campagne officielle (III).

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