2014
Cairn
Jacques Marcadé, « La richesse de l'Église de Poitiers au xviiie siècle », Revue du Nord, ID : 10670/1.uywtyh
Par Église de Poitiers, nous entendons les institutions religieuses les plus riches de la ville : évêque, chapitres, abbayes et couvents. Leur richesse foncière repose sur de vastes propriétés, dont les revenus s’accroissent au xviiie siècle, et sur de multiples droits seigneuriaux, sans oublier de nombreux cantons de dîmes dans tout le diocèse. Ces propriétés, directes ou seigneuriales, s’échelonnent sur une large bande, dans la partie la plus riche du Poitou, de l’Aunis à la Touraine. Les revenus sont, certes, fort mal répartis et on ne saurait comparer ceux des chapitres de Saint-Pierre-le-Puellier et de Saint-Hilaire, ou des fondations post tridentines, Capucins ou Ursulines, et les vieilles abbayes bénédictines ; mais, globalement, ce sont toutes ces institutions qui sont remises en cause, tant à l’intérieur de l’Église que par l’opinion publique. La Constitution civile du clergé allait, brutalement, résoudre le problème.