Témoignage d'un ancien cheminot, ajusteur et chaudronnier aux ateliers SNCF d'Arles, sur son travail et le déroulement de sa carrière professionnelle

Fiche du document

Date

7 novembre 2007

Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Témoignages sur les ateliers SNCF d'Arles

Organisation

MMSH

Licences

Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation




Citer ce document

Kristel Amellal et al., « Témoignage d'un ancien cheminot, ajusteur et chaudronnier aux ateliers SNCF d'Arles, sur son travail et le déroulement de sa carrière professionnelle », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.v02p7h


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Après un an à l'école Pasquet et suite à la réussite du concours d'entrée, l'informateur fit son apprentissage de cheminot et d'ajusteur (mécanique) au centre des ateliers SNCF d'Arles dans la promotion 1947-1950. Son père y fut également apprenti puis cheminot (ajusteur et chef d'équipe à l'entretien des machines-outils en fin de carrière). Son grand-père était aussi cheminot aux ateliers d'Arles à l'époque du PLM. Pour l'informateur, ce choix de carrière fut personnel (métier spécifique, sécurité de l'emploi) et familial (milieu SNCF connu). En 1950, il obtint son CAP d'ajusteur (limage des pièces, utilisation du burin et du fer en U, perçage, filetage, queue d'aronde) et intégra les ateliers SNCF d'Arles. La SNCF manquant de chaudronniers, l'informateur pratiqua d'abord ce métier pendant deux ans (enjolivure des grues, tuyauterie, soudure, pliage des tôles, retrait, utilisation de marteaux et de battes, coudage de tubes en cuivre ou en fer remplis de sable ou de résine), suite à un stage auprès d'un chaudronnier professionnel. Il partit faire son service militaire en 1952 pendant un an et demi. A son retour, il fut muté au dépôt SNCF de Béziers pendant un an (démontage des machines électriques). Il revint aux ateliers d'Arles en permutant avec un autre ouvrier. Il s'occupa alors de la révision des grues à vapeur (montage, réparation des châssis et des crochets, remontage) dans la section de mécanique générale. L'informateur fut ensuite réquisitionné pour la guerre d'Algérie dans la seconde moitié des années 1950. Libéré grâce à la naissance de son deuxième enfant, il passa le concours interne de visiteur (expert, contrôleur du travail) à son retour sur Arles. Il fut alors nommé à la section des roues des ateliers SNCF d'Arles des années 1960 jusqu'à la fermeture de la section. Toutes sortes de roues étaient réparées dans cet atelier (machines à vapeur et électriques, wagons, locomotives). En tant qu'expert, l'informateur mesurait et donnait les cotes de serrage aux ouvriers (alésage des bandages de roue) et il vérifiait les problèmes des essieux à l'entrée et à la sortie de l'atelier. L'informateur explique dans le détail le fonctionnement de la chaîne opératoire de réparation d'un essieu divisée en plusieurs étapes : expertise à l'entrée avec PV numéroté ouvert par le bureau, contrôle des bandages et de toutes les parties mécaniques de l'essieu par l'expert qui donne ensuite les directives de travail (bandage, corps de roue), réparation avec contrôle d'un expert des cotes de serrage à chaud et pose d'un feuillard, restitution des bonnes épaisseurs de boudin et d'écartement par le tourneur à la fin de la réparation. Certains problèmes n'étaient vus qu'après la remise en état (contrôle magnétoscopique). Il est aussi question de la constitution complexe des essieux sur les locomotives à vapeur, raccordés à des bielles et des torsions possibles de cet embiellage. L'informateur cite les moyens de réparations et les palans utilisés. La SNCF étant une corporation, l'informateur explique la fierté cheminote par l'esprit de corps. Il remarque également la fierté des ouvriers qui travaillaient aux ateliers d'Arles. Il relate une bonne ambiance et un grand esprit de camaraderie, aussi bien au centre d'apprentissage qu'aux ateliers. Il cite la sécurité aux ateliers dans un métier comprenant de nombreux risques et le port de vêtements de sécurité par les cheminots. Il se souvient que certains ouvriers fabriquaient des objets personnels aux ateliers, mais que cela était plutôt rare et interdit.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en