Témoignage d'une femme d'origine tunisienne née dans les années 1950, enseignante au Greta, dont le beau-père et les beaux-frères ont travaillé aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de la vie associative à la cité, de sa vie à La Seyne-sur-Mer et de l'avenir de la ville

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15 juillet 2008

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Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer

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Bat Sheva Papillon et al., « Témoignage d'une femme d'origine tunisienne née dans les années 1950, enseignante au Greta, dont le beau-père et les beaux-frères ont travaillé aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de la vie associative à la cité, de sa vie à La Seyne-sur-Mer et de l'avenir de la ville », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.v08hsw


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L'informatrice d'origine tunisienne est née en 1957. Mère de quatre enfants, elle a fait l'Ecole Normale et elle est enseignante de français dans un Greta. Son beau-père et ses beaux-frères ont travaillé aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Issue d'une famille nombreuse (9 enfants), un père chauffeur de taxi puis propriétaire d'une compagnie de taxis, une mère au foyer, elle rencontre son mari en 1979. Il est tunisien immigré à La Seyne-sur-Mer. Elle le rejoint et désormais sa vie est partagée entre la Tunisie où sont tous ses frères et soeurs, et la France où se trouve son mari et ses enfants. En arrivant, elle découvre le froid, l'animation, des femmes tunisiennes sans voile avec des activités à l'extérieur. C'est une grande différence avec la Tunisie qu'elle connaissait alors. Une rencontre de hasard lui fait aller dans une association apprendre le français, elle rencontre d'autres immigrés, on lui propose de l'animation d'enfants le mercredi et c'est ainsi que cela commence pour elle. Son mari est très présent et l'aide dans les taches ménagères, il la soutient. Les enfants sont au centre de leurs préoccupations. Ils leur font faire des activités extra-scolaires. Le beau-père de l'informatrice, qui travaillait aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, connait des difficultés professionnelles et financières qui amènent des problèmes dans la vie de sa famille. Les beaux-frères de l'informatrice ont également travaillé aux Chantiers. Après leur licenciement, ils doivent trouver un autre emploi. L'informatrice a vu les changements apportés par la fermeture (dégradation, chômage, divorces, problèmes de scolarité). Très concernée par les difficultés des enfants et des femmes, elle prépare un diplôme universitaire de formateur et décide de monter l'association "Femmes dans la cité" bénévolement avec d'autres femmes. Le fond d'actions sociales et la mairie les soutiennent et elles obtiennent un local gratuit dans l'école Malraux. Elles lancent des activités qui peuvent aider les femmes (atelier cuisine qui devient le restaurant Petit Prince, alphabétisation, soutien scolaire, atelier couture), les femmes peuvent s'exprimer et exposer leurs problèmes. Les femmes apprennent à avoir un autre regard sur les choses. L'informatrice ne pense pas que les parents soient démissionnaires. Les immigrés sont écartelés entre deux cultures. En France, les mères sont seules, les problèmes peuvent devenir très graves, l'assistance sociale intervient alors. L'informatrice laisse l'association en 2001 pour se consacrer à ses enfants mais continue son activité professionnelle (stages, remises à niveau en français et mathématiques). Elle crée une autre association "Espace solidarité" qui fait de l'accompagnement scolaire, de l'aide à la personne, en lien avec des assistantes sociales, c'est un lieu d'accueil pour les gens du quartier. L'informatrice regrette qu'il n'y ait pas eu d'annonce de la fermeture des Chantiers. Leur démolition a choqué la population seynoise. L'informatrice pense que le tourisme peut être une solution pour la ville. A présent, elle souhaite aller dans une petite maison à la campagne, marier ses filles, retrouver sa mère et aller plus souvent en Tunisie.

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