Étudiants philosophes et monde professionnel

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24 octobre 2017

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Bruno Langlet, « Étudiants philosophes et monde professionnel », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.v141pf


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En Octobre 2017, lors de la journée intitulée « Voies de la philosophie » qui s'est tenue à Aix-en-Provence, d'anciens étudiants du département de philosophie de l'Université d'Aix-Marseille ont présenté des communications sur le rapport entre leur situation professionnelle et leurs études de philosophie. L'organisation d'une telle journée reposait sur le constat suivant : si certains de ces anciens étudiants sont devenus enseignants dans le secondaire ou le supérieur, en philosophie ou dans des matières différentes, d'autres ont choisi de s'orienter différemment, et de ne pas suivre la voie classique conduisant de l'étude de la philosophie à son enseignement. Il nous a donc paru utile et important de permettre à ces anciens étudiants de présenter leurs parcours ainsi que leurs réflexions sur le rôle de leurs études de philosophie. De façon générale, il est relativement connu, parfois grâce aux exemples d'individus plus ou moins médiatiques, que les personnes ayant suivi en France des études de philosophie se tournent vers des carrières qui, outre celles de l'enseignement, relèvent des métiers de l'édition, du journalisme (écrit, radiophonique, télévisé, numérique), du conseil ministériel (ou à tout le moins de travaux en ministère), de la politique, des divers métiers liés à l'enseignement, comme ceux de conseiller principal d'éducation, de bibliothécaire ou de conservateur des bibliothèques. D'autres concernent le secteur bancaire (mettant à profit les capacités d'analyse des étudiants de philosophie), celui de la publicité (où la culture philosophique et l'inventivité conceptuelle sont appréciées) ou du conseil en entreprise, sous des modalités diverses. Cette liste n'est, bien sûr, aucunement exhaustive, mais indique déjà la diversité des activités vers lesquelles il est possible de s'orienter. Évidemment, devant les diverses voies qu'empruntent les étudiants de philosophie lorsqu'il s'agit d'entreprendre une activité professionnelle, la question des compétences de ces jeunes philosophes peut se poser, aussi bien pour eux-mêmes que pour les personnes qui sont amenées à envisager leur recrutement. Ainsi, la réflexion directrice qui a motivé cette journée avait pour objet les « qualités » du philosophe, et plus précisément celles qui sont les siennes lorsqu'il se trouve dans un contexte de travail qui n'est pas celui de la philosophie « pure ». Sa capacité à penser les choses est ici objet d'interrogations : est-elle vertueuse dans les secteurs où l'approche philosophique n'est pas explicitement et directement supposée être à l'oeuvre ? Sa compétence peut-elle s'exercer tout en étant, à première vue, déconnectée des objets de pensée au contact desquels elle a d'abord été développée ? Comment repérer les dispositions du philosophe qui, dans des contextes très différents et professionnalisés, peuvent éventuellement se révéler porteuses de traits d'efficacité que ni le philosophe ni le professionnel ne s'attendaient à observer ? Des questions similaires se posent lorsqu'il s'agit de choisir une orientation dans une discipline spécialisée, notamment après avoir fait un premier ou un deuxième cycle en faculté de philosophie.

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