Relation du vécu du vide avec la perte des introjections

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2013

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David Rosenfeld, « Relation du vécu du vide avec la perte des introjections », Journal de la psychanalyse de l'enfant, ID : 10670/1.v1fbpd


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Dans cet article dense et complexe, l’auteur nous renvoie à la question du vide et de ses effets psychiques, vide résultant d’une « perte d’introjections » entendues comme rupture des liens émotionnels entre l’enfant et ses parents. Sans doute peut-on entendre là un trouble de la fonction de pensée, une contenance perforée qui soit laisserait partir « dans le vide » les projections primitives du bébé, soit les contiendrait « corporellement » peau à peau, les laissant non pensées, à charge pourrait-on dire du corps ou de la psyché naissante du bébé. Plutôt qu’un enkystement autistique, plus global, s’installerait alors un système fragmenté où certains organes, ou certaines fonctions physiologiques demeureraient surchargés en tensions non pensées, génératrices de troubles psychosomatiques plus ou moins sévères, en attente d’être reprises, au plus près du corps et de ce qu’il éprouve, par le travail analytique (exemples de l’article). La psyché réagirait en comblant le vide de façon délirante, y associant le corps, tentative de réparation d’un monde interne amputé, où le vide, trace de l’arrachement, se serait installé là où le manque aurait dû être pour reprendre cette formulation de Bion sur la genèse du délire en lieu et place de la pensée symbolique.

In this dense and complex paper, the author tackles the issue of void resulting of the loss of introjections understood as the breaking of emotional links between child and parents and its psychic effects. Probably one can understand this issue as a disorder of the thinking function, a pierced containing which either would let go out the primitive projections of the infant in the void, or would contain them within the body, skin-to-skin, not thought, being a charge on the body or on the nascent infant’s psyche. Rather than an autistic encapsulation, which is more global, a fragmented system would take place, in which some organs or some physiological functions would remain overloaded with not thought tensions, generating more or less severe psychosomatic disorders and looking forward to be worked through by a psychoanalytic process as close as possible to the body and its feeling (examples in the article). The psyche would react by filling in the void with delusional material, including the body, in an attempt to repair an amputated internal world within which the void, mark of the tearing out, would set up where lack should be to borrow this Bion’s statement about the genesis of a delusion instead of a symbolic thinking.

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