Mélusine, la violence des sentiments

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2022

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Myriam White-Le Goff, « Mélusine, la violence des sentiments », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.v1j2dc


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Résumé En Fr

The historical and political novels of Melusine, by Jean d’Arras and by Coudrette, can be read as an immense love story, if we conceal the fact that this love originates and develops from crime and blood laws. The marvels that characterise medieval novels are in themselves ambivalent, situating them between romantic and dark tales. The fairy protagonist is built on a mythical and imaginary figure of fearful feminine. The story develops around heavy secrets and unspoken events: passionate violence, revenge, patricide, infanticide… The link between romantic novel and dark novel gets tighter around the maternal figure and filiation, around what Julia Kristeva has called the “abject”. The reader understands that romantic and dark are the two sides of one single material. Paradoxically, the darkness elevates more than the romance, or, to be clearer, love creates the desire for elevation, but the darkness makes it necessary. The darkness gives a finality to the romance.

Les romans aux dimensions historiques et politiques de Mélusine, de Jean d’Arras et de Coudrette, peuvent être lus comme une grande histoire d’amour, si on occulte qu’à l’origine de l’amour et à chacun des nœuds de son déroulement se trouvent le crime et les lois du sang. Le merveilleux même qui caractérise les romans médiévaux est d’une nature ambivalente qui les situe entre des textes roses et des textes noirs. La protagoniste féerique s’édifie autour d’un imaginaire mythique du féminin inquiétant. Le récit fonctionne sur de lourds secrets et non-dits : violences passionnelles, vengeances, parricide, infanticide… Le lien entre rose et noir se resserre autour de la figure maternelle et de la filiation, autour de ce que Julia Kristeva a désigné par « l’abject ». On comprend que rose et noir sont tantôt l’envers et l’endroit d’une même matière. Paradoxalement, le noir élève presque plus que le rose, ou, plus justement, l’amour, le rose, donne le désir de s’élever, mais le noir en impose la nécessité. Le noir donne une finalité au rose.

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