Sur l'esthétique positiviste

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2009

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Olivier Lahbib, « Sur l'esthétique positiviste », Revue de métaphysique et de morale, ID : 10670/1.v2cyfm


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Le positivisme semble fournir une solution non philosophique pour la fondation du jugement esthétique, surtout si l’on s’en tient à l’« esthétique d’en bas » de Fechner, qui contredit l’esthétique idéaliste : l’esthétique positiviste consiste dans le fait de mesurer les sensations de plaisir sans prétendre élucider la nature de la beauté. Comme les formes régulières, et symétriques, ou non contradictoires offrent le plus de jouissance, elles sont naturellement préférées par les hommes. La théorie évolutionniste explique comment ce plaisir naturel est lié avec la lutte pour la survie (Spencer). Combinant la loi de l’économie de pensée (Ernst Mach) avec la loi de la conservation, le jugement esthétique positiviste est une part du processus d’adaptation de la vie. De ce point de vue, la théorie dynamogénique de Charles Henry qui réduit le plaisir à certains types de mouvements ne réussit pas complètement à expliquer la différence entre l’agréable et le beau, et à donner une définition satisfaisante de la beauté. Le positivisme doit encore élargir son hypothèse, en réintroduisant la théorie du jeu, qui est hautement développée dans la théorie de l’empathie illustrée par K. Gross et T. Lipps. De cette façon, le positivisme accomplit une réelle ambition philosophique.

Positivism seems to provide a non philosophical solution to the foundation of the aesthetic judgment, when only producing the Fechner aesthetics « from below », which contradicts the idealist aesthetics : positive aesthetics consist in measuring sensations of pleasure without elucidating the nature of beauty. As regular and symmetrical, no-contradictory patterns offer the most delight, they are naturally preferred by men. Evolutionary theory explains how this natural pleasure is connected with the life’s struggle (Spencer). Combining the economical law of thought (Ernst Mach) with the law of self-preservation, the positivist aesthetic judgment is a part of the adaptative process of life. From this point of view, Charles Henry « dinamogenetic » theory which reduces pleasure to some types of movements do not completely succeed in explaining the difference between pleasant and beautiful, and giving a satisfactory definition for beauty. Positivism has yet to enlarge its hypothesis, reintroducing the play theory, which is highly developped in the Einfühlung (empathy) theory, illustrated by K. Gross and T. Lipps. In this way, Positivism assumes a real philosophical claim.

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