Prédiction de la mortalité toutes causes confondues chez les patients en choc cardiogène réfractaire traités par assistance circulatoire percutanée temporaire au CHUV du 1er janvier 2008 au 1er janvier 2017

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2018

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D. LONFAT, « Prédiction de la mortalité toutes causes confondues chez les patients en choc cardiogène réfractaire traités par assistance circulatoire percutanée temporaire au CHUV du 1er janvier 2008 au 1er janvier 2017 », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.v58y5l


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Introduction Les options thérapeutiques médicamenteuses lors de choc cardiogène réfractaire sont limitées en raison des effets secondaires comme la tachycardie avec augmentation de la consommation en oxygène et la vasoconstriction périphérique. L'oxygénation tissulaire par une assistance de ressuscitation type Extracorporeal Membrane Oxygenation (ECLS) permet de fournir une stabilisation hémodynamique immédiate. Néanmoins, l'amélioration du pronostic vital reste discutée car elle n'a jamais été démontrée par une étude multicentrique randomisée. Cependant, grâce aux études observationnelles favorables, son implantation est considérée comme un standard de prise en charge. Méthodologie Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, non randomisée, regroupant 89 patients adultes, qui ont souffert d’un choc cardiogène réfractaire traités par ECLS au CHUV entre le 01.01.20018 et le 01.01.2017. Les paramètres d’évaluation principaux comprennent la mortalité toutes causes confondues, l’implantation d’une LVAD et la transplantation cardiaque ; les secondaires comprennent l’incidence des complications, le SAVE score et l’APACHE II score. Les statistiques ont été réalisées selon les méthodes standards avec une p-value de 0,05. Résultats 89 patients ont pu être inclus dans l’étude, avec un âge moyen de 55.8 ans (± 14,7 ans) dont 61% d’hommes, d’un poids moyen de 83,2 kg (±2,1 kg) pour une taille moyenne de 171 cm (±0.8 cm). Les résultats montrent une survie globale de 40,6% à 1 mois, 35,2% à 6 mois et 32,1% à 1 an. L’étiologie retrouve 38,2% chocs cardiogènes primaires, 32,5% post-cardiotomies, 13,5% « autres », 11,2% posttransplantation et 4,5% post-LVAD. La différence de survie selon l’étiologie n’est pas statistiquement significative avec une p-value à 0,52. Pour les complications : 47.2% hémorragie majeure, 34,8% infections, 30.3% insuffisance rénale aiguë, 28.1% insuffisance hépatique, 21.3% ischémie du membre inférieur, 19.1% complications neurologiques, 10.1% oedème aigu du poumon et 5.6 % complication gastro-intestinale. Une augmentation significative des AVCs avec une p-value à 0,04 entre 20018-2013 et 2014-2016. L’écart de survie entre un APACHE II score < ou > à 20 points est non significatif avec une p-value à 0,34. La différence de survie entre les patients avec une classe de risque II-III ou IV-V selon le Save score est statistiquement significative avec une p-value à 0,04. Conclusion Il n’y a pas d’amélioration de la survie toutes causes confondues avec une survie globale de 40,6% à un mois, de 35,2% à 6 mois et de 32,1% à 1 an. La présence d’une cardiotomie ou d’une implantation de LVAD au préalable, de même que l’étiologie du choc, ne représentent pas des facteurs pronostics statistiquement significatifs avec une p-value à 0,3 et 0,52 respectivement. L’early graft failure est associé au taux de mortalité le plus élevé avec 20% de survivants à 1 mois. L’incidence des complications dans ce collectif est plus élevée que dans la littérature [24] et les AVCs ont augmentés de façon significative en 2014 - 2016, comparativement à 2008 - 2013. Le Save score est un outil plus performant que l’APACHE II score pour prédire la survie avec une p-value à 0,04 montrant une différence de survie statistiquement significative entre les classes de risques II-III et IV-V.

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