“Humanisme”, ou animalisme ? Controverses sur l’animal à la Renaissance

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2022

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Nicolas Correard, « “Humanisme”, ou animalisme ? Controverses sur l’animal à la Renaissance », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.v6odce


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Résumé En Fr

The Renaissance scholars who upheld the thesis of the "miseria hominis" sometimes celebrated a paradoxical "dignitas animalis", in the wake of Plutarchus. Praising the moral and intellectual excellency of animals was not only a matter of rhetorical exercise, but could also foster new observations on animal reality, as testified by the case of Girolamo Rorario. Pushing one step further this philosophical decentring, a series of dialogues, notably Giambattista Gelli’s "Circe", staged the critical speech of beasts, questioning the tenets of anthropocentrism. That there was matter for early polemics on animals, long before those generated by cartesianism, is made obvious in Spain by the controverted thesis of Antonio Gómez Pereira. We conclude that the vague notion of “humanism” may have hid, in the eyes of modern historiographers, the upheaval of the traditional scale of beings that took place during the Renaissance

Les lettrés de la Renaissance ayant pris le parti de la "miseria hominis" ont parfois célébré, dans les pas de Plutarque, une paradoxale "dignitas animalis". Vanter l’excellence morale et intellectuelle des animaux ne relève pas seulement de l’exercice rhétorique, mais peut stimuler une observation nouvelle de la réalité animale, dont témoigne le cas de Girolamo Rorario. Poussant d’un degré plus loin le décentrement philosophique, une série de dialogues, comme la "Circe" de Giambattista Gelli, met en scène la parole critique des bêtes, questionnant les présupposés de l’anthropocentrisme. Qu’il y ait eu matière à des premières polémiques sur l’animal, avant celles qu’engendreront le cartésianisme, le cas de l’Espagne le montre enfin, autour des thèses controversées d’Antonio Gómez Pereira. La notion confuse d’« humanisme » a peut-être occulté, aux yeux de l’historiographie moderne, les profondes remises en cause de l’échelle des êtres qui se jouent à la Renaissance.

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