3 septembre 2018
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Caroline Masseron, « Étude des tours pronominaux et de l’épisode du groseillier d’après le corpus CLEA: Comment appréhender les corrélations langue-discours dans des productions verbales enfantines ? », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10.4000/pratiques.4049
Étant donné la tâche assignée aux élèves de restituer l’histoire entendue de Danger dans le potager, les séances de langage enregistrées dans 12 classes de maternelle et qui constituent le corpus CLEA peuvent s’analyser doublement : du point de vue de la maitrise linguistique d’une forme sélectionnée et/ou du point de vue de la compétence langagière à rendre compte de l’histoire ou d’un de ses épisodes. L’article a choisi cette double entrée, retenant les tours pronominaux comme analyseur linguistique d’une part, et d’autre part l’épisode du groseillier pour sa complexité référentielle et narrative et le fait qu’il nécessite potentiellement l’usage de verbes pronominaux (se prendre, s’accrocher au filet). Après une entrée en matière sur la méthode et le cadre d’analyse retenus, l’article recense et examine les verbes pronominaux du corpus d’après un classement inspiré de celui de C. Blanche-Benveniste et al. (1984). Ensuite, l’épisode du groseillier qui constitue un obstacle narratif à la fuite du lapin (et à son retour sain et sauf à la maison) est décomposé en quatre temps, à partir desquels se rapportent les verbalisations des élèves. Le fil directeur de ces analyses demeure l’emploi des verbes pronominaux. On a ainsi cherché à dresser, sur la base d’un corpus collectif, l’inventaire d’un tour langagier complexe dont l’apprentissage nécessite d’être mené selon une progression qui n’oublie pas le premier temps des activités orales, répétitives, et réflexives sans être « grammaticales » (les activités de langue dites « décrochées »).