6 avril 2019
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Stéphanie Valade, « Discours, dispositifs et expériences du réenchantement muséal au 21e siècle : regards sur trois musées d’art et d’histoire », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.v7g7sc
L’enchantement est une notion que l’on rattache spontanément à un monde féérique et enfantin. Les musées, quant à eux, sont toujours sommés de se penser, de se réinventer, pour accueillir de plus en plus de publics différents. L’enchantement est un concept fertile pour ces réinventions à notre époque. Pour cela, nonobstant sa compréhension commune, il faut le penser en profondeur. Il faut ainsi le rattacher à sa dimension imaginaire, discursive, sensorielle, extra-ordinaire. Cet enchantement peut être retrouvé à l’œuvre dans des rénovations muséales, alors même que les acteurs de ces dernières ne le pensent pas. Les publics, quant à eux, sont animés de désirs contradictoires, entre réalisme et acceptation du charme, entre participation et acceptation à succomber. Ils peuvent donc être sensibles à l’enchantement. L’enchantement ainsi repensé, et applicable au musée, articule une matérialité « enchantée » et une expérience du sacré. Des expériences telles que celles de la gémellité, de l’ambiguïté du réel, sont plus susceptibles de créer de l’enchantement. Il ne faut pas occulter sa dimension potentiellement étrange, voire « maléfique ». D’un point de vue communicationnel, l’enchantement gagnerait à être présenté comme un jeu, au sens d’espace de respiration, et comme une invitation.