Le catalogue des ventes de l'ONF: Un commis forestier au "format papier" ?

Fiche du document

Auteur
Date

2015

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/rac.026.0083

Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Gerard Marty, « Le catalogue des ventes de l'ONF: Un commis forestier au "format papier" ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.3917/rac.026.0083


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The auction sales of public forests in France mainly concern standing or processed timber by lump sum. This particularity means that buyers often have to go and see the timber themselves in order to estimate the value of the lots that on the day of the sale are physically absent. This gives rise to high transaction costs and obliges the ONF to generate, for each individual timber lot, quantitative and qualitative data that are then inserted into a sales catalogue. This article presents the way in which this cognitive device – playing the role of a “paperback forest expert” – equips the buyers and facilitates their choice among different lots on sale. Nevertheless, as we will demonstrate, due to a difference between the ONF’s measuring convention (inspired by a volume-based approach), used to issue the catalogue, and the buyers’ one (inspired by a product-based approach), economic objectivity of the lots is a difficult aim to attain. This situation explains why the buyers keep visiting themselves the lots before the sales and why the catalogue – whose data is used to set the withdrawal price – may have a negative impact on the number of unsold lots.

Les ventes aux enchères de bois public en France portent majoritairement sur des lots de bois vendus en bloc et sur pied ou façonnés. Cette spécificité implique pour les acheteurs de se déplacer dans les forêts pour estimer la valeur de lots physiquement absents le jour de la vente. Cette contrainte, à l’origine de coûts de transaction élevés, a conduit l’Office National des Forêts à produire pour chaque lot singulier des connaissances quantitatives et qualitatives qui sont regroupées dans un catalogue des ventes. Dans cet article, nous présentons la façon dont ce dispositif cognitif, tel un commis au « format papier », équipe les acheteurs et facilite leur choix dans le processus de sélection des lots mis en vente. Cependant, nous montrons qu’en raison de la divergence existante entre la convention de mesure de l’ONF (basée sur une logique de volume), mobilisée pour élaborer le catalogue, et celles retenues par les acheteurs (basées sur une logique de produits), l’objectivation marchande des lots par les protagonistes est difficile à envisager. Cette situation, qui explique la raison du maintien des visites sur le terrain par les acheteurs, permet par ailleurs de mieux appréhender l’impact négatif que le catalogue, dont les données servent à fixer le prix de retrait, peut avoir sur le nombre de lots invendus.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en