L’échec accepté ou n’échoue pas qui veut

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2020

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Franz Kaltenbeck, « L’échec accepté ou n’échoue pas qui veut », Savoirs et clinique, ID : 10670/1.v85r24


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Comment parler de l’échec à travers les symptômes, les rêves et les actes manqués ? L’analyse des processus créatifs et de certaines œuvres majeures des artistes David Foster Wallace ( The Nature of Fun, 1998), Dieter Roth ( Mundunculum, 1967) et Samuel Beckett ( Les Trois dialogues, 1949, sur les frères van Velde) montre les formes d’échecs singulières qui fondent leur universalisme. Wallace parle de son sentiment d’échec et de sa déception entre l’idéal et le regard du lecteur : l’écrit devient enfant difforme. Dans cet écart, les organes libidinaux comme motifs plastiques deviennent, pour Dieter Roth, l’investissement dépressif. Beckett décrit l’antinomie de la situation de Bram van Velde : il n’a rien à exprimer et il doit quand même peindre, sans exprimer. Ces vocations à l’échec permettent de revenir sur le sinthome et sur les formules beckettiennes chères à Lacan : « Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. »

Do symptoms, dreams or parapraxis tell us anything about failures? The analysis of creative processes and of some prominent works by such artists as David Foster Wallace (The Nature of Fun, 1998), Dieter Roth (Mundunculum, 1967) and Samuel Beckett (Les Trois dialogues, 1949), about the Van Velde brothers) reveals the various forms of failures which found their universalism. Wallace mentions his sense of failure and the disappointment he experiences when confronted with the gap between his ideal and the gaze of the reader: his writing begets a deformed child. The same type of discrepancy leads Dieter Roth to invest, in a depressive mode, libidinal organs turned into artistic motives. Beckett describes Bram Van Velde’s antinomic position: he has nothing to say, nevertheless he wants to paint but insists on denying any signification in his paintings. These different vocations to fail lead us back to the sinthome and to Beckett’s formula which Lacan much appreciated: “Try again. Fail again. Fail better”

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