Effet de loupe : le porno japonais et l'accès à l'intime

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2016

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Agnès Giard, « Effet de loupe : le porno japonais et l'accès à l'intime », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.v9wrrz


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Dans le musée du Rokuharamitsu-ji à Kyôto, la statue du moine Kuya donne l'impression d'avoir les yeux fermés, aveugles au monde phénoménal. Certains visiteurs avertis s'accroupissent devant elle. Si, en les imitant, on scrute de près le visage sculpté, l'øeuvre s'anime. Logé sous le repli de la paupière, un øeil à la cornée de cristal (gyokugan kannyû) darde sur ceux qui entrent dans son champ un regard à l'effet de réalisme saisissant. Brusquement, Kuya vous regarde. Dans le cinéma pornographique japonais, l'échange intense est rendu possible suivant les mêmes règles : l'actrice est filmée avec un objectif en oeil de poisson, afin de reproduire artificiellement la vision en focale courte qui garantit l'accès à l'autre. L'effet de loupe créé l'illusion d'une grande proximité. Que déduire de ce procédé courant dans l'iconographie érotique japonaise ?

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