La critique arabe de l’orientalisme en France et aux États‑Unis

Fiche du document

Date

1 juin 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-5393

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Thomas Brisson, « La critique arabe de l’orientalisme en France et aux États‑Unis », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.005.0505


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

À travers la comparaison de l’article d’Anouar Abd-el-Malek « L’orientalisme en crise » (1963) et de L’orientalisme (1978) d’Edward Saïd, l’article analyse la manière dont deux intellectuels arabes se sont confrontés au regard scientifique occidental sur leur culture d’origine. Derrière l’apparente similarité de leurs argumentaires anti-orientalistes, il s’attache à mettre en lumière les différences entre ces deux textes. Il montre comment la spécificité des projets d’Abd‑el‑Malek et de Saïd se comprend par rapport aux espaces académiques dont l’un et l’autre ont été membres. Par-là, c’est l’idée que l’origine nationale ou culturelle des chercheurs jouerait comme critère de positionnement scientifique qui est remise en cause, amenant à prêter une attention plus grande aux contextes dans lesquels s’élabore le travail intellectuel.

By comparing Anouar Abd-el-Malek’s “L’orientalisme en Crise” (1963) with Edward Saïd’s Orientalism (1978), this paper contrasts the way two Arab intellectuals engaged with the tenets of classical orientalism. It argues that, despite their apparent similarities and common goal to challenge the West’s understanding of the Arab World, these works actually differ to a great extend. This occasions a demonstration that these writings must not be understood primarily by referring to the Arab origins of their authors but, more decisively, to the academic fields to which Abdel-Malek and Saïd belonged. The paper scrutinizes the structure of the French and American university systems in order to grasp the genesis of their works and finally shows how the Arab criticism of orientalism that followed the decolonization was a manifold process anchored in a multiplicity of contexts.

Comparando un artículo de Anouar Abd-el-Malek «L’orientalisme en crise» (1963) y el libro Orientalism (1978) de Edward Saïd, el artículo analiza la manera en que los intelectuales árabes se han enfrentados a la mirada occidental sobre su propia cultura. Más allá de la aparente similitud entre sus argumentos anti-orientalistas, se muestran las diferencias entre los dos textos. Las especificidades de los proyectos de Abd-el-Malek y de Saïd se entienden en relación con el hábito académico al cuál ambos pertenecían. De este modo, se está interrogando la validez de la idea de que el origen nacional o cultural de los investigadores sea un criterio de posición científica, y se propone poner más atención a los contextos en los cuales se elaboran las actividades intelectuales.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en