Une technique d’évaluation de l’activité de produits destinés à lutter contre les protozoaires flagellés des canards, appliquée au dimétridazole

Résumé En Fr

An evaluation technique for activity of products active against mule duck flagellated protozoans, applied to dimetridazole. The presence of Tetratrichomonas gallinarum (T.g) in great quantity and everywhere in the mule duck breeding farms of our regions, in spite of incessant fight for controling that, has prompted us to finalize a technique to test their sensitivity to treatment, after having studied these flagellated protozoans and their biology. The tests carried out with Dimétridazole (DMZ) have allowed to determine the efficiency coefficient of the drug and to assess its activity in the alimentary canal of the animals treated. Because of the theorical concentration of the DMZ in the intestine and the caeca sometimes insufficient to destroy completely the mobile flagellated forms and because of the importance of dilution effect of DMZ in the feces and thus because of the risk of favouring forms of resistance in the parasite, recommandations are made to set up medication in drinking water given to ducks that have note been fed, rather than to treat in the food. Indeed it seems difficult now to increase the dose of DMZ because of the risks of neurotoxicity noticed in case of overdose.

La présence importante et “universelle” dans les élevages de canards mulards de nos régions de Tetratrichomonas gallinarum (T.g.) malgré une lutte incessante pratiquée depuis de nombreuses années, nous a incité après avoir étudié ces protozaires flagellés et leur biologie, à mettre au point une technique pour tester leur sensibilité à des produits de traitement. Les essais entrepris avec le dimétridazole (DMZ) ont permis de calculer un coefficient d’efficacité de ce produit et d’évaluer son activité dans le tube digestif des animaux traités. Du fait d’une concentration intestinale et cæcale théorique parfois insuffisante pour détruire 100% des formes flagellés mobiles, de l’importance de l’effet de dilution du DMZ dans la masse fécale et donc devant le risque de provoquer ainsi l’apparition de formes de résistance du parasite, des recommandations sont faites pour instaurer des médications dans l’eau de boisson et sur des canards à jeun, plutôt que de traiter dans l’aliment, sachant qu’il paraît aujourd’hui difficile d’augmenter la posologie du DMZ en raison des risques de toxicité à dominance nerveuse constatés lors de surdosages.