Les STS ont-elles un Sud ? : Penser les sciences dans/avec les Suds

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2017

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David Dumoulin Kervran et al., « Les STS ont-elles un Sud ? : Penser les sciences dans/avec les Suds », Revue d'anthropologie des connaissances, ID : 10670/1.vdnssq


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Les études sociales sur les sciences (STS ou science studies), telles qu’elles se sont développées et institutionnalisées depuis les années 1980, ont constitué un pôle important du renouvellement des sciences sociales, toutefois resté longtemps indifférent aux travaux sur les sciences conduits dans les pays des Suds. La prise en compte de la diversité des perspectives qui sont développées sur/depuis les Suds permettrait pourtant de pousser plus loin la discussion entamée par les STS sur les savoirs, leurs sites et leur portée. Nous pensons en particulier que les approches postcoloniales fournissent des outils importants à la réflexion et donnent les moyens d’une « mondialisation » plus aboutie des STS, qui repose plus généralement sur une meilleure compréhension des apports des études sur les sciences dans les Suds. La proposition de l’article est développée en trois temps : 1) comprendre l’indifférence des études STS pour les recherches sur et dans les Suds, 2) analyser les processus qui ont permis les déplacements des STS aux Suds et 3) cartographier les défis posés par la « créolisation » des STS lorsque les critiques postcoloniales y sont pleinement intégrées.

Social studies of science (STS, science studies) have played an important role in the renewal of social sciences in the course of their institutionalisation. However, especially in France, they have paid only limited attention to the research on science done in the South. The diverse perspectives developed from/on the South would, if taken into account, broaden the discussion upon knowledge, its places and circulation. In particular, we think that postcolonial approaches provide relevant tools for this reflection and that they give the means for a more mature globalization of STS - relying on a better integration of the Global South to the science studies landscape. Our proposal is developed as such: 1) understanding why science studies have shown little interest for the South until recently, 2) analysing the processes which have enabled the move of STS to the South, 3) mapping the challenges of the “creolization” of STS that mixes post-colonial approaches with science studies approaches.

Los estudios sociales de la ciencia y la tecnología (CTS o science studies), tal como se desarrollaron e instucionalizaron desde los años 1980, constituyeron un polo importante de la revitalización de las ciencias sociales. Pero durante hasta poco, en particular en Francia, dichos estudios han permanecido indiferentes ante los trabajos sobre la ciencia producidos en los países del Sur. Sin embargo, tomar en cuenta la diversidad de perspectivas que se han desarrollado sobre y desde el Sur permitiría llevar mucho más lejos el debate iniciado por los CTS sobre los saberes, sus lugares de producción y su alcance. Pensamos particularmente que los enfoques postcoloniales nos bridan importantes herramientas para la reflexión y nos brindan los medios para una «globalización» más enriquecedora de los CTS. Una dinámica más arraigada en los aportes que han hecho los estudios sobre la ciencia en los países del Sur. La propuesta de este artículo se desarrolla en tres etapas: 1) Comprender la indiferencia de los estudios CTS para las investigaciones realizados sobre y desde los países del Sur, 2) analizar los procesos que han permitido el desplazamiento de los CTS hacia los países del Sur y 3) mapear los desafíos planteados por la cuestión de la «criollización» de los CTS cuando se integra plenamente las críticas postcoloniales.

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