2007
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Laure Teulières, « Immigration and National Identity: Historiography Perspectives in France », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.vdylne
En Europe, la France présente la particularité d’être depuis plus d’un siècle un pays d’immigration de masse. L’historiographie sur le sujet dévoile les enjeux identitaires que recouvre un tel fait saisi dans la durée. L’immigration est en effet un révélateur pour l’identité nationale et les frontières symboliques qui la définissent. En présentant un panorama de synthèse des sources bibliographiques, des publications de l’entre-deux-guerres aux ouvrages scientifiques les plus récents, l’étude souligne les principaux tournants dans la manière d’appréhender le phénomène. Différents facteurs ont en effet transformé la façon d’en écrire l’histoire et de l’insérer dans le récit national: les vagues migratoires successives, les mutations de la société française elle-même et bien sûr l’évolution générale des sciences humaines et de la discipline historique. Aux premiers travaux partagés entre l’idée d’assimilation et les craintes xénophobes succède après la Seconde Guerre mondiale une approche démographique et économique visant à accompagner les politiques publiques de recrutement. Les contestations des années 1970 ouvrent de nouvelles explorations, alors qu’une première génération d’historiens se met au travail. L’immigration s’est depuis constitué comme un champs propre de la recherche historique, foisonnant et diversifié, dont les résultats croisent les débats et polémiques d’actualité sur la place des étrangers au sein de la société française.