2009
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Anne Bridault et al., « Réflexions sur la recomposition des spectres fauniques dans le massif jurassien et les Alpes françaises du nord durant le Tardiglaciaire », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.vdzffi
L'objectif de cet article est de proposer un scénario de la recomposition de l'environnement animal durant le Tardiglaciaire en s'appuyant sur un examen critique des spectres fauniques et des dates radiocarbone. Une première phase de recomposition est identifiée durant la deuxième partie de la chronozone du Dryas ancien. Elle est marquée par la perte de taxons de grande taille (Rhinocéros laineux, Mammouth, Carnivores), présents de longue date et caractéristiques d'écosystèmes plus anciens. Durant le XIIIe millénaire cal. BC, trois espèces de Cervidés (Cerf, Élan, Renne) coexistaient (au moins saisonnièrement) dans l'environnement des sites. L'émigration régionale du Renne peu avant 12000 cal. BC signe un moment-clé de cette recomposition qui s'opère dans un milieu encore ouvert. L'expansion démographique et territoriale du Cerf, la diminution de l'occurrence du Cheval et des espèces alpines et rupicoles (Lièvre variable, Marmotte et Bouquetin) caractérisent la fin du Tardiglaciaire. Les causes peuvent être diverses et combinées : effet de l'accélération du réchauffement daté vers 12700 cal. BC, effet de la compétition entre espèces et effet du comportement des groupes aziliens qui ont réorienté leur subsistance sur d'autres espèces, chassées dans un milieu encore ouvert.