7 juin 2023
Anne-Laure Amilhat Szary et al., « Quand une approche “pratique” de l’adressage d’un campus impose un environnement toponymique toujours plus masculin (94%). Le cas de l'Université Grenoble Alpes à Saint-Martin-d’Hères, France », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.ve0dtr
A bas bruit et sous couvert de démarche technique, l'Université Grenoble Alpes connaît quelques changements d’adressage liés à une restructuration de son secteur central, qui se traduisent par l’adjonction de trois nouveaux odonymes. Loin de veiller à corriger l'extrême déséquilibre toponymique actuel (en tout 30 toponymes dédiés à des personnes dont 2 féminins, soit 6 % de toponymes féminins - qui plus est doublé d’un déséquilibre qualitatif dans la mesure où aucun grand équipement ne porte de nom de femme), les dernières initiatives toponymiques renforcent encore le phénomène. Au même moment l’EPFL à Lausanne, qui pourtant constitue certainement un modèle pour l’Université de Grenoble, fait des choix engagés et diamétralement opposés en baptisant sept lieux sur son campus par des noms de figures féminines illustres.