2009
Cairn
Jonathan Haudot, « Bande dessinée et témoignage : la mise en récit de la Shoah », Hermès, La Revue, ID : 10670/1.vejfgz
En France, jusqu’en 2007, au moins trois albums de bandes dessinées avaient été consacrés à la diffusion du témoignage d’un survivant de la Shoah. Il s’agit des diptyques Maus et Au nom de tous les miens respectivement signés par Art Spiegelman et par le duo Philippe Cothias / Paul Gillon, et de Seules contre tous réalisé par Miriam Katin. Si la mécanique énonciative de Maus a plus d’une fois été mise en relief par les sciences sociales, il n’en est, semble-t-il, rien pour les deux autres œuvres. En conséquence, la présente contribution expose les caractéristiques de l’énonciation des récits testimoniaux composant celles-ci. Puis, compte tenu de l’inévitable disparition des derniers rescapés du génocide, en s’appuyant sur d’autres albums, cette étude s’interroge aussi sur l’avenir de l’expression du témoignage relatif à la Shoah dans et par la bande dessinée.