Les victimes peuvent-elles parler et agir ? Deux paradoxes à l’ère des citoyens-victimes

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2016

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Gabriel Gatti et al., « Les victimes peuvent-elles parler et agir ? Deux paradoxes à l’ère des citoyens-victimes », Pensée plurielle, ID : 10670/1.vevidn


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À partir des résultats d’une étude empirique de la figure de la victime dans l’Espagne contemporaine, notre article s’interroge sur les effets de son expansion et de sa concurrence croissante avec la figure qui reste centrale : celle du citoyen. Citoyen et victime sont antithétiques, et pourtant, selon notre hypothèse, ils sont aujourd’hui étroitement liés, voire fusionnés en une nouvelle figure au traitement complexe – celle du citoyen-victime –, active et passive, revendicative et silencieuse... Le citoyen-victime n’est ni l’un ni l’autre, mais à l’ère actuelle, il est l’un – citoyen – parce qu’il est l’autre – victime. Plusieurs paradoxes traversent le citoyen-victime, en particulier les deux sur lesquels nous allons porter notre attention : celui de la parole et celui de l’action. Sans prétendre les dénouer, notre objectif est de nous interroger sur les difficultés théoriques et pratiques que rencontre le regard scientifique-social en examinant les formes, quelque peu étranges, de parole et d’action du citoyen-victime.

Can victims speak? Two paradoxes at the citizen-victim eraThrough the analysis of an empirical research in contemporary Spain on the victim figure, this article seeks to interrogate the effects of its expansion and of its growing competition with the figure that remains central: the citizen. Citizen and victim are antithetical figures, but, in our hypothesis, today they work closely bounded, even merged in a new figure of complex treatment – the citizen-victim –, active and passive, claimer and silent... The citizen-victim is not the one, neither the other, but in our current era, the citizen-victim is the one – citizen – because it is the other – victim. Several paradoxes emerge with the citizen-victim, particularly two that we will analyze in this text: word and action. Without pretending to untie those paradoxes, our aim is nevertheless to interrogate the theoretical and practical difficulties that social sciences find when examining the forms, in some aspect strange, of word and action developed by the citizen-victim.

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