2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/chrhc.15222
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Magali Della Sudda et al., « De la loi naturelle à l’écologie : évolution des conceptions de la « nature » mobilisées dans la morale sexuelle catholique (20e-21e siècle) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/chrhc.15222
La sexualité a toujours fait l’objet d'une régulation normative et pratique de la part de l’Église catholique. Durant la période contemporaine le déploiement d’un corpus de discours et de dispositifs destinés à contrôler, contenir, canaliser et réprimer les pratiques sexuelles semble évoluer. Dans un contexte globalement marqué par la sécularisation, l'efficacité de ces dispositifs normatifs est mise à l'épreuve et tend à être renouvelée. La valorisation d’un modèle de sexualité « responsable », éthique, tend alors à prendre le dessus sur l’énumération des péchés qui, s’ils sont toujours bien présents, ne sont plus au centre du discours. À l'heure de la crise climatique et du scepticisme face au pouvoir émancipateur de la technique, c’est désormais la voie d’une « écologie humaine » – voire « intégrale » – qu’il convient de suivre dans le domaine des conduites sexuelles ; la condamnation de la sexualité hors-mariage, de la contraception « artificielle » et des technologies d’aide médicale à la procréation n’est plus directement justifiée par des considérations « morales » mais par des considérations biologiques et environnementales.