Debauchery, drama and voluptuousness: Reflexive discourses on royal incest in Inca historical narratives Stupre, drame et volupté: L’inceste royal dans les récits historiques incas En Fr

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27 septembre 2017

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Isabel Yaya McKenzie, « Stupre, drame et volupté: L’inceste royal dans les récits historiques incas », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.3917/cas.015.0095


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Résumé En Fr

The Incas produced a variety of historical accounts that originally belonged to different narrative genres. After the Spanish Conquest (1532), these oral histories were transcribed to answer the legal needs of the colonial administration. These written sources assert that every Inca sovereign married their full sister. Among those mentioning this matrimonial ordinance, some describe the dynasty as an uninterrupted succession of consanguineous unions, while others claim that Inca queens were all foreign women. I propose to interpret these dissonances as the result of the intermingling of two different Inca narrative productions. One describes primogeniture and incest as ideals inseparable from the reproduction of the royal line, thus preserved from the social constraints of exchange. The other lauds the individual capacities of ambitious upstarts who reached power by overthrowing established rules and by forming alliances with foreign leaders. These historical elaborations connected two opposed ideologies on sovereignty in which the practice of incest is assessed for its moral and political consequences upon the individuals who observed it

Les Incas avaient élaboré des récits historiques aux genres narratifs variés. Ces histoires orales ont été transcrites, souvent amalgamées, après la Conquête espagnole (1532) en réponse à la mise en place de l’administration coloniale. Or ces sources affirment qu’il était de règle que chaque souverain inca épousât sa sœur consanguine. Parmi les textes à mentionner cette prescription, certains décrivent effectivement la dynastie comme une suite ininterrompue d’unions consanguines au plus proche, tandis que la plupart identifient paradoxalement les reines avec des femmes étrangères. Je propose d’interpréter cette incohérence comme l’incidence d’un mélange des genres entre deux types de productions narratives incas. L’un décrit la primogéniture et l’inceste comme des idéaux inséparables de la reproduction de la lignée royale préservée des contraintes de l’échange. L’autre loue les aptitudes individuelles des cadets ambitieux arrivés au pouvoir par l’entrave violente des règles établies et par la mise en place de stratégies d’alliances avec des chefs étrangers. Ces productions historiques mettent en dialogue des idéologies opposées de la souveraineté où la pratique de l’inceste est évaluée pour ses conséquences morales et politiques sur les individus singuliers qui l’ont pratiquée

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