2009
Robert Henri Tissot et al., « Hector Berlioz et John Martin. Deux artistes du Sublime et de l'Insolite », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.vfg0zf
Deux artistes du XIXe siècle, l’un musicien, l’autre peintre, ne semblent guère s’offrir à un rapprochement. Et pourtant…La confrontation entre leurs œuvres, dont nous offrons ici de nombreux exemples, tant sur le plan plastique – des illustrations analysées dans le détail – que musical – deux CD offrent par séquences les points forts et novateurs du génie berliozien – nous a paru éclairante.Deux concepts esthétiques rendront compte de leurs œuvres et justifieront la comparaison : celui d’insolite et celui de sublime.Insolite, assurément l’œuvre de Berlioz qui, tout en s’inscrivant dans la tradition, la bouleverse au point que sa modernité anticipe les innovations les plus récentes. Insolite, l’œuvre de Martin, dont la trajectoire toute personnelle s’écarte de tout réalisme pour nous plonger dans un tourbillon de formes et de couleurs dans lequel le spectateur est comme absorbé.Sublime, la musique de Berlioz, qui stupéfie par ses sonorités éclatantes et ses timbres savamment orchestrés, conduit à ce moment où notre sensibilité terrassée nous fait accéder en ce lieu où quelque chose d’autre est entrevu.Sublime, la peinture de Martin qui pointe notre petitesse transcendée cependant par notre destination suprasensible.Échappant tous deux aux catégories trop sages du classicisme, ces deux artistes pourraient s’inscrire dans un romantisme que leur violence ébranle de fond en comble.