Esthétique et politique : de l'art engagé au Chili depuis 1973 Aesthetics and Politics : on committed art in Chile since 1973 Fr En

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4 février 2022

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Maira Mora, « Esthétique et politique : de l'art engagé au Chili depuis 1973 », Theses.fr, ID : 10670/1.vfzeh4


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Notre recherche doctorale analyse les liens établis entre l’art et la politique au Chili depuis le coup d’État survenu en septembre 1973 jusqu’à la commémoration des 40 ans de cet événement. Ce cadre temporel comporte différents contextes sociopolitiques ayant façonné d’une manière déterminante le langage artistique lorsque l’engagement devient moteur de la création. Toutes les manifestations artistiques étudiées relèvent d’un faire face : ainsi, le face à la violence caractéristique de la période dictatoriale est ensuite devenu un face à l’Histoire, définissant également le passage d’une volonté de rendre visible à celle de rendre lisible. Nous étudions des œuvres porteuses d’une épaisseur discursive, qui les rend intelligibles comme objet social et en fait des exemples d’une cristallisation dense d’un pan de l’histoire. Tandis que les œuvres créées pendant la dictature ont élaboré différentes stratégies visuelles de résistance au pouvoir, l’art postérieur aux années 1990 incarne une forme de résistance à l’oubli, offrant une compréhension de l’histoire par et à travers l’image. Sans se substituer au vécu du trauma, l’expérience particulière proposée par l’art est capable d’en restituer des bribes et d’opérer ainsi une nécessaire transmission. La mise en forme plastique de la résistance pointe la surdétermination historico-sociale de la création artistique, son lien toujours présent avec des conditions de possibilité mais également que c’est le caractère insoutenable d’une situation donnée qui provoque de multiples tentatives de renversement. La question ultime qui se pose lorsque l’on accepte les limites de l’art est celle du malgré tout : que peut l’art, malgré tout ?

My doctoral research analyzes the links established between art and politics in Chile from the coup d’état of September 1973 until the commemoration of the 40th anniversary of this event. This time frame includes different socio-political contexts which have shaped the language of art in a decisive way, especially when political commitment became the driving force of artistic creation. All studied artistic manifestations involve a specific face up to : thus, the face up to violence characteristic of the dictatorial period became a face up to History, defining the transition from a desire to make visible to that of making legible. I study works of art that carry a discursive depth, which makes them intelligible as social objects and makes them representative of a dense crystallization of a part of history. While the works of art created during the dictatorship reflected different visual strategies of resistance to power, post-1990s art embodies a form of resistance to oblivion, offering an understanding of history by and through the image. Without replacing the experience of the trauma, the particular experience offered by art is capable of restoring fragments of it, thus operating a necessary transmission. The shaping of a plastic form of resistance by the arts points to the overriding socio-historical emphasis over artistic creation, its ever-present link with conditions of possibility but also the fact that it is the unbearable nature of a given situation that provokes multiple attempts of reversal. The ultimate question that arises when we accept the limitations of art is that of a despite everything: what can art do, despite everything?

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