5 novembre 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4074/S0761898017002059
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Pierre Lannoy, « La liberté de circuler. Tout est dans le titre », HAL-SHS : architecture, ID : 10.4074/S0761898017002059
En guise de préambule ou d’appendice aux études présentées dans ce dossier spécial consacré au permis de conduire, l’article qui suit propose une double réflexion. D’une part, nous y tentons une mise en perspective du permis de conduire en le situant dans le paysage général des régulations instituées des circulations de personnes dans la France contemporaine. Pour ce faire, nous opérons une distinction entre les codifications des circulations, les autorisations de circuler et les homologations des équipements, que nous considérons comme les dispositifs principaux par lesquels se réalise aujourd’hui l’encadrement institutionnel des déplacements. D’autre part, nous approfondissons l’analyse du permis comme forme instituée en examinant les différentes figures ou situations sociales qu’il engendre de manière générique. Cette démarche nous amène à envisager le permis de conduire comme pièce d’une « toile institutionnelle » plus large, qui a pour particularité de faciliter les circulations des individus conformes aux normes qu’elle établit et de contrarier les circulations des individus qui ne peuvent les satisfaire. De nombreux exemples sont fournis tout au long de l’article afin d’illustrer le développement de l’analyse.