L’impact du bilinguisme sur les capacités inhibitrices des enfants : une étude-pilote

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2015

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Dell’Armi Mélina, « L’impact du bilinguisme sur les capacités inhibitrices des enfants : une étude-pilote », Enfance, ID : 10670/1.vh1w6q


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L’objectif de cette étude-pilote est de mettre en avant les avantages du bilinguisme sur les fonctions exécutives des enfants, notamment sur leurs capacités inhibitrices, en posant l’hypothèse que la pratique précoce de deux langues permet d’améliorer ces capacités. Deux groupes d’enfants monolingues (n = 19) et bilingues (n = 30) âgés de 8 ans ont été évalués par le test de Stroop version « Victoria », en mesurant le temps mis sur chaque planche du test et les erreurs commises sur la planche « Interférence ». Les résultats montrent que les enfants bilingues font moins d’erreurs que les enfants monolingues sur la planche « Interférence », mais qu’ils mettent plus de temps lors de la dénomination des couleurs sur la première planche. Ces résultats sont expliqués par l’interférence produite par la possession de deux langues qui amène à inhiber la langue non désirée et à sélectionner celle désirée. L’utilisation précoce et massive de ce processus cognitif amènerait donc l’enfant bilingue à mettre plus de temps lors de la dénomination des couleurs mais à commettre moins d’erreurs. Ces résultats permettent ainsi d’apporter un éclairage intéressant sur l’impact du bilinguisme chez l’enfant d’âge scolaire. Il s’agit toutefois d’une étude préliminaire dont les conclusions devront être confirmées par la suite.

Impact of bilingualism on children’s inhibitory capacities: a pilot-studyThe purpose of this pilot-study is to demonstrate the positive influence bilingualism has on children’s executive functions, particularly their inhibitory capacities, to prove that studying two languages significantly improves these competencies. Monolingual (n = 19) and bilingual (n = 30) 8 year-old children were evaluated by the “Victoria” version of the Stroop test, by measuring the time it took to complete each test card and the number of errors they made on the “Interference” card. The results show that the bilingual children make fewer errors than the monolingual children on the “Interference” card, but take more time to name the colors on the first card. These results are due to the ability to think in two languages that inhibits the selection between the non-wanted language and the wanted one. The precociousness of this cognitive process makes the bilingual child take more time to name colors but also allows for fewer errors. These results elucidate the impact bilingualism has on school-aged children.

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