Projets pour un paradis moderne

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10 juillet 2023

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Laurent Baridon, « Projets pour un paradis moderne », Revue d'histoire culturelle, ID : 10670/1.vi9r1f


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Les architectes ont pensé les loisirs à partir du début du XIXe siècle, au moment où ils deviennent des enjeux sociétaux. Qualifiés de divertissements et de jeux, ils sont perçus comme une activité alternative au travail, un moment régénérateur. C’est aussi généralement le cas chez les utopistes sociaux, à l’exception de Charles Fourier qui, comme William Morris à la fin du siècle, transforment le travail en loisir et, dans une certaine mesure, le loisir en travail. Ces deux conceptions du loisir se retrouvent dans la pensée et la pratique architecturales du XXe siècle. D’une part une pensée fonctionnaliste prend acte du passage du loisir des élites aux loisirs de masse et conçoit des équipements destinés à régénérer les corps et les esprits. Elle donne naissance à l’architecture des loisirs telle que nous la connaissons depuis l’après-guerre. D’autre part des théoriciens, principalement situationnistes, qui s’efforcent de penser un monde nouveau dont le travail est appelé à disparaître. Les architectes les plus novateurs de la seconde moitié du XXe siècle ont, pour une part, fondé leur esthétique postmoderniste sur une pensée du jeu généralisé s’exerçant dans un temps libéré de toute contrainte.

Architects started thinking about leisure at the beginning of the 19th century, when it became a societal issue. Described as entertainment and games, they were seen as an alternative activity to work, a regenerative moment. This was also generally the case with social utopians, with the exception of Charles Fourier, who, like William Morris at the end of the century, transformed work into leisure and, to a certain extent, leisure into work. These two concepts of leisure can be found in the architectural idea and practice of the 20th century. On the one hand, functionalist thinking took note of the transition from elite leisure to mass leisure and designed facilities intended to regenerate bodies and minds. It gave birth to the architecture of leisure as we have known it since the post-war period. On the other hand, there were theorists, mainly situationists, who tried to think of a new world in which work would eventually disappear. The most innovative architects of the second half of the 20th century based their postmodernist aesthetics partly on a notion of generalized play in a time freed from all constraints.

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