Villes en transition ? Les fondements permaculturels de l’urbanisme du futur

Résumé Fr

Si la transition est désormais le mot d’ordre de la plupart des actions, politiques et stratégies urbaines et territoriales contemporaines, les origines du mouvement des « villes en transition » demeurent encore méconnues. Plus qu’un énième organe de sensibilisation aux effets du dérèglement climatique, ce mouvement social ambitionne, sous des formes et à des échelles variées, de « mettre en place des solutions fondées sur une vision positive de l’avenir » . Démarche proactive d’autant plus inédite qu’elle tire ses racines d’une vision alternative non pas tant du développement urbain que de l’agriculture. C’est en effet dans la « permaculture » – néologisme issue de la contraction d’« agriculture permanente » – que les tenants du mouvement puisent les fondements éthiques (l’attention aux milieux et à l’environnement) et les méthodes (ménager plutôt qu’aménager les sols) à l’œuvre dans les projets d’urbanisme menés au nom des villes en transition. À l’heure des crises à répétition, la focale sur les fondements permaculturels de cet urbanisme du futur mérite le détour car elle éclaire sous un jour nouveau l’art de (ré)habiter la terre tout en prenant à bras le corps la question de l’acceptabilité sociale et culturelle d’une telle entreprise.

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