2019
Cairn
Marie-Claude Fourment-Aptekman, « La fragmentation de la notion de débilités mentales à partir des années 60 en France », Psychologie Clinique, ID : 10670/1.vkqwn0
Cet article vise à comprendre pourquoi la notion la plus répandue en pédopsychiatrie puis en psychologie, ainsi que dans les institutions, a disparu dans les dernières décennies du XXe siècle en se fragmentant en dysfonctionnements multiples et partiels. Cette disparition est envisagée en psychologie et en psychanalyse d’enfants. Elle s’est produite sous l’égide conjuguée de la psychologie du développement dont les travaux sur la cognition utilisent la méthode expérimentale, donc ayant des objets d’études restreints, de l’influence grandissante des DSM au détriment d’une vision globale telle qu’elle est envisagée par la psychanalyse qui a été la seule à théoriser la débilité mentale comme un ensemble de symptômes ayant un statut à part, enfermant le sujet dans une situation présentée comme sans issue par les pédopsychiatres comme par de nombreux psychologues, mais dont certains ont fait le pari qu’elle pouvait être améliorée. Cette disparition est d’autant plus préjudiciable que nombre d’enfants retardés sont considérés comme autistes.