2018
Cairn
Jean-Louis Halpérin, « La section spéciale de Dijon », Histoire de la justice, ID : 10670/1.vla6q2
Chargées de réprimer les activités communistes, les sections spéciales devaient rendre des sentences arbitraires et exemplaires. Or, l’examen des archives de la section spéciale de Dijon, de septembre 1941 à août 1944, montre que son activité pénale n’a rien de terrible (26 % de relaxe, un seul cas de perpétuité) d’autant qu’elle conserve certaines garanties de procédure (présence des avocats). De fait, les Allemands répriment sommairement les actes de la Résistance, ce qui explique la minceur de son contentieux ordinaire (distribution de tracts). Ces juridictions sont donc un ersatz de souveraineté française et, surtout, une réserve d’otages dans la guerre menée par l’occupant contre la Résistance.