Un discours contagieux : l'échange épistolaire dans L'amour aux temps du choléra de Gabriel García Márquez

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2016

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Lina Villate, « Un discours contagieux : l'échange épistolaire dans L'amour aux temps du choléra de Gabriel García Márquez », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.vlq0vr


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In den Liebesromanen von Gabriel García Márquez fungiert das Schreiben leidenschaftlicher Briefe als Mittel, die Hindernisse zu überwinden, die der Liebe entgegenstehen. Dieser Beitrag befasst sich in erster Linie mit der Korrespondenz zwischen Florentino Ariza und Fermina Daza, den Hauptfiguren des Romans Die Liebe in den Zeiten der Cholera. Darin greift Gabriel García Márquez auf eine alte Tradition zurück, in der die Liebe als Krankheit und als potentiell tödlicher physischer Zustand betrachtet wird. Ist die Liebe eine Krankheit, dann handelt es sich um eine übertragbare und höchst ansteckende Krankheit, deren Vektor nicht in der physischen Nähe steckt, sondern in der Sprache - eine Krankheit, die sich durch das Papier erleben und übertragen lässt. Es soll daher untersucht werden, wie die Liebessprache zum Krankheitserreger wird und durch welche Effekte sie begleitet wird. In einer ersten Analyse kann man den Roman als Nachfolger der journalistischen Feuilletons einstufen, der stereotypische Motive, wie das der liebeskranke Dichter oder auch die Konstellation des Liebesdreiecks wieder aufnimmt. Eine gründlichere Betrachtung zeigt jedoch, dass es vor allem darum geht, sowohl über den Schriftstellerberuf zu reflektieren als auch über die Leseerfahrung selbst, wodurch der Leser nicht heil davon kommt; im Gegenteil ist er durch das Gelesene tief betroffen. Die Sprache der Liebe geht mit einer Lesart einher, die zur Identifizierung führt und die Wiederholung der Stereotypen zulässt. Wir sind dennoch dazu aufgefordert, bessere Leser zu werden, die - wie die Kranken selber - die Zeichen der Krankheit zu deuten wissen.

Dans les romans d’amour de Gabriel García Márquez, l’écriture de lettres passionnées est un moyen de surmonter les obstacles de l’amour. Cet article traite en particulier de l’échange épistolaire ente Florentino Ariza et Fermina Daza, personnages principaux de L’amour aux temps du choléra. García Márquez reprend une longue tradition selon laquelle l’amour serait une maladie et une condition physique potentiellement mortelle. Si l’amour est une maladie, il s’agit d’une maladie transmissible et hautement contagieuse dont le vecteur n’est pas la proximité physique mais le langage. Une maladie qui se vit et se transmet par le papier. Il s’agit donc d’interroger la manière dont le discours amoureux devient contagieux ainsi que les effets induits par celui-ci. Une première analyse permet d’insérer ce roman comme héritier des feuilletons de journaux qui reprend et reproduit des stéréotypes tels que le poète malade d’amour ou encore le triangle amoureux. Or, une lecture approfondie montre bien que l’enjeu principal est de réfléchir à la fois sur le métier de l’écrivain ainsi que sur l’expérience de la lecture. De sorte que le lecteur ne s’en sort pas indemne, il est au contraire affecté par ce qu’il lit. Le discours amoureux incite un mode de lecture de l’identification ce qui permet la reproduction des stéréotypes. L’invitation est, pourtant, de devenir des meilleurs lecteurs qui, à l’image des malades, interprètent les signes de leur maladie.

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