Les grands ensembles de standing vus par leurs habitants : quand l’ancrage fait l’image

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2023

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Loïc Bonneval et al., « Les grands ensembles de standing vus par leurs habitants : quand l’ancrage fait l’image », Espaces et sociétés, ID : 10670/1.vly7uh


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Le contexte international de retour de la verticalité dans les formes urbaines conduit à réfléchir aux représentations associées à ce type d’immeubles aujourd’hui. En France, on est alors confronté à deux discours peu comparables : celui des promoteurs et des urbanistes sur les projets en cours, donc sans recul historique ; et celui du grand public sur l’image négative liée aux grands ensembles de logements sociaux. En revanche, en s’intéressant aux grands ensembles haut de gamme, peu analysés jusqu’ici, on peut faire ressortir des représentations s’inscrivant dans le temps long, sur des édifices qui n’ont pas connu de processus de paupérisation. À partir de deux études de cas sur des résidences lyonnaises, cet article montre comment les mécanismes d’ancrage d’une partie des résidents, entendus comme les formes d’attachement et d’implication qui concourent à l’inscription durable dans ces logements de générations successives d’habitants, influencent ces représentations et, en particulier, la requalification symbolique et matérielle des immeubles depuis la fin des années 2000.

The international return of verticality in urban forms raises questions about the representations associated with these types of buildings today. In France, moreover, we find ourselves caught between two very different discourses: that of the developers and urban planners around ongoing projects, hence without historical perspective; and the wider public discourse around the negative image associated with big social housing estates. On the other hand, by examining big, high-end residential estates, which have so far received little scholarly attention, one can elicit longer term representations of buildings that have not undergone processes of deterioration. Based on two case studies in Lyon, this article shows that the residential trajectories of some of the inhabitants explain the evolution of the narratives around such large luxury residential estates, relating to successive periods: the period of modernity, the period of deterioration, and the period of reconfiguration and rehabilitation.

El contexto internacional del retorno de la verticalidad en las formas urbanas conduce a reflexionar sobre las representaciones asociadas hoy en día a este tipo de inmuebles. En Francia, nos enfrentamos a dos discursos poco comparables: el de los promotores y urbanistas sobre los proyectos en curso, por tanto, sin perspectiva histórica; y el del público en general sobre la imagen negativa asociada a los grandes conjuntos de vivienda social. Por otra parte, al fijarnos en los conjuntos de viviendas de alto standing, poco analizados hasta ahora, podemos sacar a la luz representaciones de un periodo de tiempo largo, sobre edificios que no han sufrido un proceso de empobrecimiento. A partir de dos estudios de caso de conjuntos residenciales lioneses, este artículo muestra cómo los mecanismos de anclaje de una parte de los residentes, entendidos como las formas de apego e implicación que contribuyen a la inscripción duradera en estas viviendas de sucesivas generaciones de habitantes, influyen en estas representaciones y, en particular, en la recualificación simbólica y material de los edificios desde finales de los años 2000.

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