2019
Cairn
Laetitia Monteils-Laeng, « Platon et la vieillesse : idéalisation du grand âge ou valorisation de l’ancien ? », Revue de philosophie ancienne, ID : 10670/1.vmy4mg
La vieillesse suffit-elle à produire la vertu et la sagesse ? Loin de promouvoir une vision idéalisée de la vieillesse qui laisserait intact l’ensemble de nos facultés, Platon nous montre que, le plus souvent, elle est synonyme de corruption intellectuelle et morale. Un homme non vertueux ne deviendra pas plus sage parce qu’il vieillit. Pourquoi, dans ces conditions, placer les plus âgés à la tête de la cité ? Au-delà de la longueur de l’éducation expliquant l’arrivée tardive au pouvoir, il y a chez Platon une certaine valorisation du plus âgé, en tant que plus ancien. Le philosophe condamne avant tout le jeunisme et son appétit de nouveauté et voit dans la vieillesse une garantie de stabilité pour l’ordre social, sans pour autant lui attribuer une valeur absolue.