Endettement des entreprises françaises et crise de la Covid-19

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2021

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Robert Ophèle, « Endettement des entreprises françaises et crise de la Covid-19 », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.vnim6p


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La transmission des décisions de politique monétaire à l’économie française a été, ces dernières années, conforme aux attentes ; avec une politique monétaire très accommodante, l’endettement des agents économiques privés a augmenté rapidement avec une baisse significative de son coût ; les banques françaises ont compensé par un effet volume l’incidence sur leur produit net bancaire de l’écrasement de leur marge d’intérêts. Cette trajectoire, largement similaire chez les ménages et chez les sociétés non financières (SNF), est cependant restée singulière dans la zone euro, l’endettement des agents économiques français augmentant de façon significative. S’agissant des sociétés non financières, le recours à l’endettement a été particulièrement prononcé, même si ce mouvement s’est accompagné d’un accroissement de la détention de liquidités. La crise sanitaire a accentué ces tendances. Cette accélération ponctuelle crée un potentiel élevé de refinancement des dettes et de transfert des risques par la titrisation. Elle rend aussi particulièrement sensible la question du rééquilibrage nécessaire du financement des entreprises françaises entre endettement et fonds propres. Dans ce contexte, les fonds de private equity, qui disposent de liquidités à investir très importantes, pourraient jouer un rôle important dans la sortie de crise.

The transmission of monetary policy decisions to the French economy in recent years has been in line with expectations; with a very accommodating monetary policy, the indebtedness of private economic agents has risen rapidly with a significant fall in its cost; French banks have offset the impact on their net banking income of the squeeze on their interest margins with a volume effect. This trend, which was broadly similar among households and non-financial corporations (NFCs), remained however singular in the euro zone, with the debt of French economic agents increasing significantly. In the case of non-financial corporations, recourse to debt was particularly pronounced, even though this trend was accompanied by an increase in the holding of cash. The health crisis accentuated these trends. This one-off acceleration creates a high potential for refinancing debt and transferring risk through securitisation. It also makes the question of rebalancing the financing of French companies between debt and equity all the more sensitive. In this context, private equity funds, which have very significant cash to invest, could play an important role in the exit from the crisis.

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