Sur la justice globale : leçons de Platon, Rawls et Ishiguro: Conférence de Nancy FRASER

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24 octobre 2012

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Nancy Fraser et al., « Sur la justice globale : leçons de Platon, Rawls et Ishiguro: Conférence de Nancy FRASER », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.vo4x1q


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Résumé En Fr

For Plato, justice was the master virtue, the one that orders all the others. For John Rawls, it was “the first virtue” of social institutions, which concerns the “basic structure of society.” Powerfully suggestive, these claims of Plato and Rawls no longer wear their meanings on their sleeves in the 21st century. What does it mean, after all to speak of the “basic structure of society” in a globalizing world? And who counts as a subject of justice when the processes that generate injustice routinely transgress the borders of territorial states? To clarify these matters, I turn to a recent work of literary fiction. Kazuo Ishiguro’s novella, Never Let Me Go portrays the stunted lives and hopes of an underclass of clones, created to supply body parts for “originals.” Reading this work as a commentary on transnational exploitation today, I draw some “lessons” about how we should think about justice in a globalizing world.

Conférence de Nancy FRASER, titulaire de la chaire Rethinking Social Justice du Collège d'études mondiales. Sur la justice globale : leçons de Platon, Rawls et Ishiguro Pour Platon, la justice était la vertu maîtresse, celle qui commandait toutes les autres. Pour John Rawls, c’était “la première vertu” des institutions sociales, celle qui concernait la « structure de base de la société ». Très suggestives, ces affirmations de Platon et de Rawls ne sont plus évidentes au XXIe siècle. Que peut bien signifier encore de parler de « structure de base de la société » dans un monde globalisé ? Et qui compte comme sujet de droit alors que le procès qui génère de l’injustice transgresse régulièrement les limites territoriales des Etats ? Pour éclairer ces questions, je m’adresserai à un ouvrage récent de fiction littéraire. Le roman court de Kazuo Ishiguro, Auprès de moi toujours (Never Let Me Go), décrit les vies et les espoirs d’une classe marginale de clones, créée pour remplacer des parties du corps des « originaux ». En lisant ce texte comme un commentaire sur l’exploitation transnationale aujourd’hui, j’esquisserai quelques « lessons » sur la manière dont nous pouvons réfléchir sur la justice dans un monde globalisé.

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