3 juillet 2017
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Maude Flamand-Hubert, « LA FORÊT QUÉBÉCOISE EN DISCOURS DANS LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XXe SIÈCLE: REPRÉSENTATIONS POLITIQUES ET LITTÉRAIRES », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.vo9v7o
Notre thèse fait la démonstration que les référents identitaires à la forêt de la société québécoise reposent sur la cristallisation de représentations qui ont pris forme et se sont diffusées dans la première moitié du XXe siècle. Plus spécifiquement, nous avons étudié les représentations scientifiques, économiques et culturelles de la forêt véhiculées par les élites dans l’espace public. Le corpus des sources est constitué de documents législatifs, d’œuvres littéraires et de la presse écrite. Le récit se divise en trois temps: 1905-1906, avec la création du ministère des Terres et Forêts (MTF); 1921-1922, avec l’adoption d’une première loi incluant la réalisation d’inventaires forestiers et l’aménagement des forêts; et 1937-1938, qui marque la fin d’une époque par le départ de Gustave Piché, le chef du Service forestier depuis sa création. En filigrane, on assiste au délicat travail d’adaptation des principes du mouvement conservationniste américain à la réalité québécoise. À cette chronologie politico-administrative se juxtapose celle des œuvres littéraires. La présence de la forêt ne se calcule pas tant à la quantité des œuvres dans lesquelles elle apparaît, mais par la qualité et la diversité des réalités forestières qu’elles dévoilent. Ces œuvres mettent en discours le caractère collectif et multidimensionnel de l’appropriation symbolique de la forêt et du territoire.Bien que les trames politico-administrative et littéraire semblent en apparence éloignées, celles-ci se rencontrent dans la première moitié du XXe siècle pour témoigner de la production discursive d’une frange de la société québécoise motivée à poser les bases d’une « mentalité forestière » à son image.